Piloté par le Parc naturel régional, l’Agence de l’eau Adour-Garonne vient de ancer un programme d’action de 5 ans pour protéger les zones humides de l’Aubrac.
« L’Aubrac a toujours été un territoire avec une ressource en eau de grande qualité, qui alimente en eau une bonne partie du grand sud-ouest », a introduit Guillaume Choisy, directeur de l’Agence de l’Eau Adour Garonne qui s’est déplacé jusqu’au village d’Aubrac pour marquer le démarrage d’un programme d’action spécifiquement destiné à préserver les zones humides de l’Aubrac et à accompagner l’adaptation de l’élevage au changement climatique.
« Avec l’augmentation de la fréquence des périodes de fortes pluies, comme ces dernières semaines, et la multiplication de périodes de sécheresse intense depuis plusieurs années, les ruptures en eau potable... on sait que cette ressource est mise à mal et que ça ne va pas aller en s’améliorant », poursuit-il. « Cela nous impose de travailler, d’investir pour gérer l’eau autrement. Les zones humides et les prairies pâturées, c’est ce qui stocke le plus d’eau, en quantité et en qualité. Sans prairies en haut, nous serons incapables d’assurer de l’eau de qualité en bas. Nous voulons avoir une approche globale. Pour préserver l’eau, il faut préserver les zones humides et préserver le pâturage, soutenir les éleveurs qui ont des pratiques favorables, remettre en place des solutions d’abreuvement des troupeaux sans avoir recours aux réseaux publics d’eau potable... C’est tout un programme d’action que le Parc a bâti avec une multitude de partenaires. »
Dans la continuité des actions engagées par le Parc depuis 2018, ce nouveau programme d’action réunit les Chambres d’agriculture, les SAFER, les Conservatoires d’espaces naturels, Communautés de communes, Syndicat mixte d’eau potable… autour de plusieurs volets. L’amélioration de la connaissance du fonctionnement des zones humides et la restauration de 650 hectares. La poursuite du soutien des éleveurs avec 2,1 millions d’euros supplémentaires pour rallonger l’enveloppe dédiée aux mesures agri-environnementales et climatiques (MAEC). La sécurisation de l’accès à l’eau pour les troupeaux, dans les étables et dans les parcelles, et la réduction de tensions sur les réseaux d’eau potable publique.